mardi 13 décembre 2011

L’auto mesure de votre activité physique quotidienne


Principales méthodes de quantification de l’activité physique et de la dépense énergétique (DE)

Les bienfaits de l'activité physique

Pour vivre plus longtemps, une étude américaine publiée le 6 décembre dans la revue Circulation: Journal of the American Heart Association encourage les hommes à entretenir leur forme physique sans se soucier de leur poids.
Les conclusions de cette étude on montré que les hommes qui gardaient un bon niveau d'activité physique, ou qu'ils l'amélioraient au  d'une période de onze années, étaient moins susceptibles de succomber à une  cardiaque ou un AVC, qu'ils prennent ou non du poids pendant cette période.
L'étude a examiné des données concernant plus de 14.000 hommes, âgés de 44 ans en moyenne, dont la plupart disposait d'un indice de masse corporelle normal.
"De nombreuses personnes se soucient de leur poids, mais selon notre étude, opérer des changements de poids est moins important qu'augmenter son activité physique", a expliqué le chercheur Duck-chul Lee, de l'Université de Caroline du Sud (Columbia).
L'étude s'inscrit dans la lignée de recherches précédentes sur les bienfaits sur la  de l'activité physique, dont une étude qui avait montré que les personnes de plus de 60 ans disposant d'une bonne santé cardiorespiratoire vivaient plus âgés que les adultes du même âge moins aptes à l'exercice physique, peu importe leur poids.
"La forme physique est un meilleur indice de [longévité] que le poids", a expliqué le porte-parole de l'American Heart Association Richard Stein, au site spécialisé WebMD. "Si vous avez des problèmes de poids depuis de nombreuses années, se concentrer sur une activité d'endurance vous permettra clairement de vivre plus longtemps".
Si la personne est obèse, des spécialistes pensent que ce conseil pourrait aussi s'appliquer, mais il est important de consulter un médecin avant de se lancer dans la pratique de n'importe quel sport. Par ailleurs, si la personne est mince mais qu'il n'a pas d'activité sportive, "ne vous méprenez pas en pensant qu'en étant maigre on a pas besoin d'exercice physique, a conclu le professeur Stein, parce que ce n'est pas vrai".

dimanche 11 décembre 2011

Obésité aux États-Unis : La meilleure façon de taxer les aliments riches en sucre


Aux États-Unis, un débat à lieu sur les mesures à prendre pour limité l'obésité qui devient un fléau national dans ce pays.Alors que le nombre de calories ingérées par personne à longtemps été inférieur à la ration ouest-européenne (- 10 % en 1960, - 5 % en 1980), la ration américaine à connu à partir de cette date une spectaculaire augmentation (+ 19 % entre 1980 et 2002) et dépassé, à cette dernière date, la ration française de de 8,4 % pour atteindre les 3 700 calories.
Selon les chiffres officielles du National Institute of Diabetes and Digestive and Kidney Diseases , le % d'adultes obèse qui étaient jusqu'aux années 1970 d'environ 15 % à en 2010 atteint 33,8 % de la population américaine. Les plus atteintes étant les femmes afro-américaines avec un prorata de 49,6 % et les plus épargnés étant les asiatiques avec un taux de 8,9 %.
L'une des principales raisons de cette ''épidémie'' est bien entendu la ''malbouffe'' qui touche l'ensemble du monde moderne. Alors qu'en 2002, l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l’agriculture estimée que si les américains consommaient 9 % de sucres en moins que les français, ils a
valaient 44 % de produits sucrants de plus que ces derniers. 18 % des calories qu'ils consomment sont des sucrants contre 11 % pour les français qui eux aussi commencent à prendre du ''bide'' :
Pour limiter cela, voici ce que proposent des économistes américains - une proposition que l'on devrait étudier en France pour la fameuse taxes sur les sodas -. Ci joint une carte indiquant le pourcentage de gens obèse par États : 
Taux d'obésité par états entre 1985 et 2006
La meilleure façon de taxer les aliments riches en sucre
Par Marc Mennessier - paru sur le site du Figaro le 08/12/2011
Pour lutter contre l'obésité, deux économistes américains de l'Université de l'État d'Iowa proposent de taxer les sucres ajoutés lors du processus de fabrication plutôt que les aliments et boissons vendus chez les détaillants.

Comment rendre efficace la «taxe sur le péché» (de gourmandise) ? Alors qu'aux États-Unis, le débat fait rage autour du projet d'instaurer ou non une taxe nationale sur les aliments riches en sucre, afin de lutter contre l'épidémie de surpoids et de diabète qui sévit outre-Atlantique, des économistes de l'Université de l'État d'Iowa viennent de faire une proposition intéressante.

Plutôt que de taxer les aliments en vente chez les détaillants - une méthode qu'ils jugent inefficace et perturbante pour les consommateurs - Helen Jensen et John Beghin estiment qu'il serait préférable d'agir en amont en taxant les industriels de l'alimentation sur les sucres ajoutés lors du process de fabrication. Une proposition qui, on s'en doute, va ravir les puissants fabricants américains de soda, crèmes glacées, bonbons et autres confiseries…

«Nous ne sommes pas entrain de dire 'voilà ce qu'il faut faire pour résoudre le problème de l'obésité'», explique John Beghin qui se défend de militer pour ou contre l'instauration d'une taxe. «Mais étant donné qu'il existe une panoplie d'instruments de taxation, y compris la possibilité d'une taxe sur les sodas, nous disons : y a-t-il un moyen d'utiliser cette idée au mieux ?»
Une façon de motiver les industriels
L'étude qu'il publie avec sa collègue Helen Jensen dans la revue Contemporary Economic Policy montre que si le but d'une taxe sur les édulcorants est de réduire la quantité de calories consommées par la population, le législateur devrait taxer le sucre ou les agents sucrants ajoutés plutôt que le produit final. Selon eux, une telle mesure obligerait les industriels de l'alimentation à réduire significativement les quantités de saccharose (canne à sucre, betterave sucrière) ou d'isoglucose de maïs incorporées. Les fabricants pourraient également être incités à utiliser des édulcorants de synthèse moins taxés (car moins calorigènes) que les produits sucrants traditionnels beaucoup plus riches sur le plan nutritif.

Autre avantage : ce mode d'imposition provoquerait une hausse des prix à la consommation bien moindre que si la taxe s'appliquait au produit fini sur l'étal de l'épicier ou dans les rayons des supermarchés, tout en réduisant plus sûrement la quantité de sucre et donc de calories ingérées par le consommateur. Ce qui est tout de même le but final de l'opération.

Surtout, une taxe sur les produits finis pénaliserait d'avantage les catégories les moins favorisées, plus portées sur la consommation d'aliments et de boissons sucrés que les catégories supérieures.

Autre aspect important de cette étude : «Nous avons passé beaucoup de temps à constituer une base de données provenant de sources gouvernementales et privées sur les ajouts de sucre dans l'alimentation, explique Helen Jensen. Vous seriez étonnés de voir les quantités de sucres utilisées par l'industrie alimentaire.»

samedi 10 décembre 2011

Obésité dans les pays riches : 50 % de la population touchée à l'horizon 2030 ?


Un cri d’alarme lancé dans the Lancet indique que plus de 1,5 milliard d’adultes sont en surpoids dans le monde parmi lesquels 502 millions sont obèses. Ces chiffres sont les dernières données obtenues de 199 pays en 2008. Les chercheurs font état d’un rapport de l'Organisation for Economic Co-operation and Development qui constate que les USA et le Royaume-Uni présentent la plus forte prévalence d’obésité ces 20 dernières années, avec une trajectoire ascendante jusqu’en 2020.
Or, l’obésité a un coût de l’ordre de 0,7 à 2,8 % des dépenses de santé !
Les maladies cardiovasculaires, diabète et autres cancers sont les principales maladies chroniques associées à l'obésité. Les dépenses médicales des personnes atteintes d’obèsité sont 30 % plus élevées que celles des personnes de poids normal. Idem pour les coûts d'hospitalisation (de 46% supérieurs aux USA). En 2030, les dépenses de santé liées à l'obésité et au surpoids pourraient atteindre 16 à 18 % des dépenses totales de santé des pays riches à forte prévalence.
Aux Etats-Unis, la prévalence de l'obésité chez les adultes d’environ 32 % en 2007-08, atteindrait 50 à 51% en 2030 pour les hommes et passerait de 35 % à 45-52 % pour les femmes ! Ces prévisions sont comparables pour le Royaume-Uni et apportent également leur enseignement pour la France même si la prévalence de l’obésité est moindre. L’augmentation des prévalences s’accompagne de son cortège d’augmentation des prévalences de diabète, maladies cardiaques et d'AVC, et cancers.
Enfin, les chercheurs soulignent que l’excès de poids et l’obésité ont des effets significatifs sur la durée de vie, le handicap, la qualité de vie, la productivité du travail.
Ce cri d’alarme cherche à alerter l’opinion sur un sujet encore trop sous-estimé et se demande comment mieux cibler les mesures de prévention qui doivent être une priorité, voire une urgence de santé publique.
(Y Claire Wang MD a, Prof Klim McPherson PhD b, Tim Marsh PG Dip d, Steven L Gortmaker PhD c, Martin Brown PhD d. The Lancet, Volume 378, Issue 9793, Pages 815 - 825, 27 August 2011, doi:10.1016/S0140-6736(11)60814-3)

Obésité : le rôle de l’environnement nutritionnel

A l’occasion de la poursuite de l’étude Elfe qui s'intéresse au suivi de la santé de 20 000 bébés en France, un focus particulier a été effectué sur le poids des enfants. Il s'agit d'un sujet de santé publique majeur puisque l’obésité est une pathologie qui ne cesse de progresser.Le rôle de l’environnement nutritionnel. Parmi les principaux facteurs environnements en cause :


un environnement nutritionnel mis en place par la famille pendant la grossesse et après ; et une activité physique inexistante ou insuffisante…
L’objectif d’Elfe : suivre 20 000 enfants, de leur naissance à l’âge de 20 ans, pour suivre la santé des enfants, et en particulier pour mieux comprendre le rôle de l’environnement nutritionnel et ses effets sur eux.

Elfe : L’étude Elfe est organisée par l’unité mixte Ined-Inserm-EFS « Elfe », née d’une convention de création établie entre deux grands 

établissements de recherche et l’Établissement Français du Sang (EFS).

"Susceptibilité à l'obésité : le rôle de l'environnement nutritionnel précoce", par Marie-Aline Charles, médecin épidémiologique et directrice de l'étude Elfe.Et si tout commençait avant la grossesse ? La question prénatale se pose pour la plupart des chercheurs. En effet, les enfants dont les mères souffrent d'une obésité, sont plus susceptibles de développer un surpoids dès la naissance. Pour les chercheurs, les variantes génétiques n’expliquent pas entièrement la source du problème... l'alimentation, et l'hygiène de vie jouent un rôle important.A noter : la prise de poids durant la grossesse ne cesse d’augmenter. En 1970, elle s’élevait à 10 kg en moyenne par femme, aujourd’hui elle est de 12 kg. Mais attention : on a remarqué que si la mère se nourrit peu durant sa grossesse, l’enfant, à la naissance, peut développer un plus grand appétit et prendre du poids très rapidement.L’alimentation de l’enfant est bien sûr primordiale, en particulier de sa naissance à 4/5 ans. Avec parfois des habitudes assez peu orthodoxes : 20% des enfants âgés d’un an consomment des frites de façon hebdomadaire. De quoi relever l’inquiétude des responsables de santé. La gouvernance générale du projet est assurée par un Comité de pilotage formé de représentants des différentes institutions partenaires.Les aspects scientifiques sont suivis par le Conseil scientifique composé de personnalités indépendantes, françaises et étrangères. Un groupe éthique parmi les experts, associe notamment philosophes et juristes. Source : Conférence de presse "Elfe" sur la Santé de l'Enfant.